D’habitude, le burn-out est considéré comme une faiblesse de caractère ou une maladie dont il s’agit de se protéger. Et s’il avait aussi son utilité ? Dans ce petit traité, il nous est proposé un autre regard sur un phénomène aussi répandu que difficile à diagnostiquer et à traiter.
Présentant tour à tour le burn-out comme « un effet collatéral de la modernité » ou « une maladie de civilisation au même titre que l’obésité », Philippe Maire suggère aussi que ce phénomène n’est pas une maladie, mais une manifestation de bonne santé. Selon lui, le burn-out est « un ultime signal destiné à alerter l’individu que son existence est dominée par un système de croyance dépourvu de toute flexibilité et qu’il court à sa perte ».
L’auteur ne conteste pas le caractère terriblement douloureux du burn-out. Cependant, il nous invite à le considérer comme la très utile indication d’une manière inadéquate de penser le travail et la santé. Conséquence malheureuse d’un manque de résilience - d’un défaut d’adaptation au stress - le burn-out est, selon lui, avant tout révélateur d’un vide existentiel. Enfin, rappel précieux de notre nature spirituelle, le burn-out constitue une invitation à la transformation intérieure dans un monde qui se voudrait éternellement jeune et bronzé.
Pour prévenir le burn-out - et surtout pour bien vivre - diverses attitudes nous sont proposées dans cet ouvrage:
- mieux voir ce qui se joue à l’occasion des situations pénibles ;
- éviter de faire soi-même son malheur ;
- cesser de prendre les choses personnellement ;
- faire le mieux possible ; et
- accepter l’ordre des choses.
« Il n’y a vraiment aucune raison de souffrir. La seule raison pour laquelle vous souffrez est que vous l’avez choisi », Don Miguel Ruiz, Les Quatre Accords Toltèques, (éd. Jouvence)
« Les gens se comportent selon la manière dont ils ont été conditionnés à se conduire. (…) Vous êtes libre lorsque vous vous débarrassez de vos conditionnements et que que vous regardez pour la première fois la vie avec des yeux frais », Osho, La Liberté, Le Courage d’être Soi-même (éd. Jouvence)
« La vie n’est pas une histoire, mais une résolution incessante de problèmes d’adaptation », Boris Cyrulnik, Un Merveilleux Malheur (éd. Odile Jacob)
« Une maladie survient parce qu’un manque ou un déséquilibre s’installe dans la vie d’une personne », Thierry Janssen, La Maladie a-t-elle un Sens ? (éd. Fayard)
Expert en gestion hospitalière et titulaire d’un post grade en gestion de la qualité, Philippe Maire dirige une maison de retraite depuis 1989. Il anime aussi différentes formations destinées aux cadres des institutions de soins, en particulier sur la prévention du burn-out, le traitement des pertes et l’accompagnement de ce qu’il appelle la mourance.
Dans ce livre, il exprime l’avis que le burn-out est avant tout une maladie du sens résultant d’une perte de résilience.